Beaucoup de visiteurs n’ont pas compris la pertinence du choix de cette brochure de Malkovsky lors de l’exposition « Paradis Naturistes ». Nous revenons ici sur ce personnage essentiel de l’histoire du Sparta Club.
« Au milieu de l’année 1926, François Malkovsky (1889-1982), précurseur de la danse libre, élève d’Isadora Duncan (1877-1927), monte sur la scène du théâtre des Champs-Elysées à Paris pour une quinzaine de représentations de la « Danse de l’oiseau ». Ses prestations ont déjà été souvent applaudies par le public parisien, mais ses nombreux concurrents sont jaloux. Ils savent que beaucoup de mondains sont choqués par cette nouvelle danse, ils la dé- crivent comme n’ayant pas de véritable discipline, vulgaire et indécente. Ils provoquent un tollé. Le maître apparaît sur scène avec son pagne d’Indien lorsque, avant même qu’il n’ait commencé à danser, des sifflets jaillissent accompagnés de projectiles ; c’est la cohue. Les journaux se délectent et crient à l’indécence.
Kienné de Mongeot monte au créneau, d’autres lui emboîtent le pas, pour prendre dans la presse la défense de ce « danseur à la semi-nudité de sauvage » ».
Extrait de « 120 ans de naturisme à Marseille », Bruno Saurez (p.50-51)